Dominant De Nature

Nadia

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Fin Février 2014. Un message d’une inconnue sur la messagerie Facebook : Je marchais dans une rue lugubre et déserte de banlieue parisienne, et je devais sortir d’un hôpital, suite à une visite de courtoisie. Il faisait jour, mais la grisaille semblait refléter mes idées : sombres. Le poison intact dans mes veines, une Soumise formidable qui s’était trouvée une nouvelle vie vanille, la personne qui m’avait élevé dans un hospice du 5ème âge, un changement de vie professionnel. Bref, un concentré de tout ce que l’on peut rêver, et soudain un message qui arrive de nulle part, plein d’empathie avec pour seule signature un pseudo qui m’était totalement inconnu. « Bonjour, Je suis tombée par hasard sur votre profil en zigzaguant de mur en mur..... Je suis assez choquée par ce que j'ai lu, j'ai été bien souvent déçue et trahie mais de la à jouer avec la mort, je trouve cela répugnant.... je n'attends aucune réponse de votre part car j'ai aussi aperçu votre méfiance..... Et croyez-moi je la comprends ..... Juste, je voulais vous souhaiter bonne chance pour la suite, essayez de vous reconstruire avec des gens sains.... Bonne continuation à vous. » Je m’arrêtais pour relire le message afin de m’assurer de sa réalité. A l’orthographe, je reconnus le genre : une femme ! Et par élégance, je répondis : « Merci de votre message, j’apprécie » et complétait par un second : « Et bonne chance à vous également ». Je reçu en retour un remerciement, ce à quoi je répondis : « Sympa ! ».

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Puis un échange commença et, elle m’expliquait que ce dont j’avais été victime, était de l’ordre de l’inimaginable, de l’irrationnel. Effectivement, ça devait l’être… Même si psychologiquement, j’étais détruit, un vrai champ de ruines, je m’étais juré de me relever et je lui fis part de ma volonté. Elle m’encourageât, et me dit, que cela ferait un joli pied de nez aux nuisibles, et que je pourrai tourner la page. J’appréciais son optimisme, et à cette époque-là, un simple bonjour pouvait illuminer ma journée. Depuis le mois de septembre 2013, je refusais toutes demandes d’amis FB, et mes visites sur ce réseau social se faisaient sporadiques. Je lui proposai une demande d’ami et elle l’accepta. J’avais du temps devant moi, et fis une petite pause sur mon chemin pour regarder son « mur » virtuel. Un peu surpris au début, je percevais rapidement son intérêt pour le milieu BDSM, et lui demandait si elle était plutôt dominante, ou soumise. Ce à, quoi elle répondit qu’elle n’était pas du tout de ce monde, mais qu’au lit, les hommes dominants étaient appréciés. Je m’excusais de l’avoir importunée avec ma question, et pour réponse, qu’il n’y avait aucun mal, elle continua en me précisant que les choses étaient claires entre nous, ces précisions faites. Elle me demanda si j’étais déçu de sa réponse. Je luis répondis que non car j’étais autant dominateur que libertin. Je repris mon chemin en continuant la conversation par messagerie. Elle me demanda si elle dérangeait, je lui répondis que non, qu’elle me changeait un peu les idées. Elle devait remonter mon « mur » et me fit part de sa surprise, je lui demandais de préciser les choses : elle m’imaginait grand romantique amoureux, le contraire de dominateur, libertin. Je lui répondis que l’un n’empêchait pas l’autre, car dans ses représentations, un libertin c’était un « viandard ». Chose que je déteste le plus la viande pour la viande… La conversation prit fin, de manière élégante.

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Quelques heures plus tard, la conversation reprit sur un constat de sa part : mon niveau d’exigence envers mes partenaires et moi-même. Je prenais le temps d’expliquer mon point de vue sur le sujet, et de nouveau une pause, elle devait préparer le repas familial. A cette occasion, son statut précisait en couple, mais elle m’expliqua qu’elle vivait avec ses deux enfants et qu’elle avait une relation virtuelle avec un homme. Il était temps de faire les présentations, Nadia était son prénom. Les jours passèrent, et Nadia me posa beaucoup de questions, et surtout sur ma vision de l’exigence. Je déclinais aussi bien que possible le sujet et ses questions devenaient de plus en plus précises. Un moment donné, je lui fis la remarque que je sentais chez elle une pointe d’intérêt pour ma personne, et pour la provoquer, je précisais : « interdit de rougir ». Nadia me précisa que son monde n’était pas le mien, mais à lire entre les lignes, j’étais une curiosité plus qu’intéressante… Je ne me suis jamais caché, exigeant et difficile pour le choix de ma partenaire, et Nadia de son côté, de par ses questions, tentait de cerner ma personnalité du mieux possible. Pour moi, elle n’était simplement pas libre, novice dans le monde du BDSM, donc je dialoguais avec elle et d’autres. Une chose était certaine de mon côté, je ne voulais plus de relation avec des soumises dites expérimentés, et mon histoire avec Barbara ne faisait que conforter mes choix. Petit à petit, je rentrais dans le petit cercle de ses amis du monde virtuel, mais un peu à contre cœur, car à cette époque presque 20 ans de recul sur le SM et le libertinage, très vite j’évaluais la crédibilité des uns et des autres, surtout pour les hommes. Déjà le plus facile, tous ceux qui dans leurs pseudos ont le mot : maître et sans soumise : catégorie « Mythos megalos » (les plus dangereux), ensuite, les maitres avec soumise : bien regarder le profil des soumises en question, car bien souvent, c’est un double de leur main droite ou gauche (profil bidon), les dits « monsieur » identique à maître sans soumise, car toutes ces particules ne sont que l’auto valorisation de ce que personne ne détecte dans leur personnalité apparente. Et s’auto attribuer des titres veut déjà tout dire. L’image qui me vient à l’esprit est le bidochon qui va à la plage, le ballon de foot sous le bras, portant le maillot du PSG floqué du nom de Neymar dans le dos.

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Je sais que je ne vais pas me faire que des amis, mais j’assume, j’ai déjà tout ce qu’il me faut. Le rapprochement avec Nadia, de semaine en semaine était évident, mais calmement, son petit ami FB retourna se perdre dans les méandres des amours purement virtuels, et Miss, se risqua à dévoiler son jeu à mes yeux. Elle voulait connaitre ce monde à travers moi, même s’il lui faisait très peur. Elle s’était confiée sur ses déboires passés, et sans rentrer dans les détails, Nadia se battait quotidiennement seule, sans aucune aide dans la vie. Une personne qui forçait mon admiration, et qui m’attirait par son charisme. Pour ma part, je ne force jamais le destin, la patience est de mise surtout avec une totale débutante, de ce fait, elle se sentait en sécurité. Bien évidemment, notre relation générait de la jalousie, vraisemblablement peu au niveau des femmes, mais beaucoup plus au niveau des prétendus maîtres. Nous avions prévus de nous voir, sans fixer de date, et comme à mon habitude, je lui fis écrire sa lettre de « motivation », qui est un récapitulatif des différentes pratiques envisagées, ou proscrite dans notre relation. La lettre arriva le lendemain, et après lecture, je fus agréablement surpris. Notre relation s’officialisait pour notre plaisir, mais pas le plaisir de tous ! La jalousie de certains n’avait pas de limite : des profils de femmes venaient me draguer en MP, des rumeurs étaient lancées, et bien entendu, je me suis fait piéger car les copies d’écrans étaient transmises à Nadia presque en simultané. Elle qui avait tant souffert dans la vie malgré ses 30 ans, était pour ainsi dire tous les jours alimenté en rumeurs négatives à mon sujet et quelques semaines plus tard après quelques prises de becs mémorables, elle me fit une belle lettre de rupture, notre relation se termina.

Quelques mois plus tard, nos chemins se croisèrent de nouveau, Nadia avait changé de pseudo, mais était revenue en me laissant un MP. Toujours dans un état d’esprit de combattante, son profil était beaucoup plus tourné vers le BDSM, ma vision du sujet avait laissé des traces bien ancrées en elle. Bien entendu, une pluie de reproches plus ou moins justifiés, elle avait besoin de parler. De mon côté, le poison coulait dans mes veines, et hormis la relation amicale avec Barbara, qui filait le quasi parfait amour de son côté, je me retrouvais à discuter sur des groupes divers et variés. Certes, il y avait des rapprochements, mais mon niveau d’exigence faisait, que je ne donnais pas suite, sauf une fois, ou une soumise en mal de mâle, m’avait rejoint à mon hôtel pour passer un weekend. Elle était sympa, docile, joueuse, m’aimait beaucoup, mais elle était mariée et je n’étais pas très disponible de par mes activités professionnelles, donc sans suite possible de mon côté. Bien entendu, Nadia était mise au courant presqu’en direct de mon escapade. Toujours les bonnes âmes pour enfoncer les clous ! Nadia, reprenait petit à petit sa place, dans notre monde virtuel, et elle décida d’ouvrir une « page » sur FB pour raconter notre histoire. Elle l’alimentait presque quotidiennement avec des textes, des photos et de petits dessins. Parfois, j’intervenais dans les commentaires, et entre nos SMS, coups de fils, son mur et sa page, je me faisais une idée de son état d’esprit. Je ne l’avais toujours pas rencontrée, mais brusquer les choses, la connaissant un peu, aurait été un peu suicidaire pour notre relation. Bien entendu, il y avait des hauts et des bas sur ce long fleuve pas tranquille, son entourage virtuel avait changé, son confident de toujours était présent, et quelques personnes apparemment moins exubérantes complétaient son groupe d’amis. Sa page avait un certain succès, et sa qualité d’écriture ne faisait que croître. Sa vie personnelle n’avait pas changé, et Facebook demeurait son principal accès à la vie sociale. Notre petit couple se nourrissait d’écoute, de devoirs et de partage. Et, elle m’adressa à nouveau une « lettre de motivation », que je qualifiais de plus réaliste.

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Nous avions déjà, de par le passé, tenté de nous rencontrer plusieurs fois sur Paris, mais sa peur avait pris le dessus, et une fois, je fus partiellement fautif : pas glorieux pour moi, mais au bout d’un moment, voyage en avion, hôtel quatre étoiles réservé et le tout payé pour me retrouver finalement tout seul, un plan B avait été programmé et exécuté ! Nadia évoluait, et me refit une proposition de rencontre, pas à l’hôtel, mais chez elle. La date tomba un weekend de fin septembre. Le hasard du calendrier faisait que j’étais à Paris avec mes filles, donc parfait, et dans mon esprit, si c’était un nouveau lapin, j’avais la possibilité de me changer les idées. Mon poison sur la seconde partie de notre relation avait un gout prononcé pour les lapins couteux… Mais avec Nadia, je ne voyais pas de sadisme dans son comportement mais plutôt de la crainte. Le rendez-vous avait été fixé, un après-midi vers 15h chez elle. Arrivant un peu en avance à notre rendez-vous, j’en profitais pour acheter des fleurs dans son quartier. Je lui avais fixé les règles du jeu : robe noire, bas, talons, épilée, légèrement maquillée et queue de cheval ! A vrai dire, j’étais un peu anxieux, car même, si à travers l’écoute, la lecture, les photos, les pages et les murs, peut-on réellement connaitre une personne sans l’avoir rencontré, et surtout une personnalité complexe comme elle avec son lourd passé et présent. Certains se vantent d’expérience, ce qui est insignifiant la plupart du temps car à l’exception d’éclairer le chemin parcouru, rien n’éclaire le futur ! Me voilà devant sa porte, à l’heure précise je sonnais, la porte s’ouvrit, et Nadia était devant moi, consignes respectées, masqué d’un petit sourire, un petit bonjour avec nos lèvres qui se frôlèrent et la remise des fleurs. Elle me fit entrer dans son appartement et déposa les fleurs sur sa table. La télévision était allumée et une chaine musicale diffusait des clips du moment. La décoration était sobre, et elle me proposa de m’assoir dans son canapé. Le temps de s’occuper du bouquet, elle vint s’asseoir à mes côtés, son regard de braise droit dans mes yeux, « Alors, tu aimes vraiment embrasser ? » lui dis-je. Nadia ferma les yeux et nos bouches se trouvèrent, puis rapidement nos langues. Le silence régnait et deux êtres, après avoir passé autant de temps dans le virtuel, profitaient du réel. Petit à petit, nos mains prirent leurs libertés, et les caresses dans un premier temps prudes, changèrent de nature. Les effets mutuels créaient une émulation confortable. Nadia reprit ses esprits et décidait de prendre les choses en main, et plus précisément en bouche. « A genoux devant toi, si tu veux » ? Me demanda-t-elle. Par l’affirmative, je lui répondis. Assis dans son canapé, je la regardai s’appliquer, de temps à autre lui caressant la nuque. Les sensations furent exquises, toute la palette de pratiques proposées, elle savait comment faire plaisir à un homme, et reçu, le résultat de son application dans ma jouissance. Elle se releva, et vint se lover contre moi, je lui fis relever sa petite robe noire et en récompense, bien méritée, la caressa intimement de mes doigts.

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La cyprine facilitait la stimulation sur toutes les zones sensibles de son sexe, et percevant à travers ses timides gémissement son plaisir monter, je décidais de la stimuler avec ma langue. N’ayant aucune envie de brusquer les choses, j’avais bien compris, que dans l’instant présent, elle n’irait pas beaucoup plus loin dans les actes. Nous décidions de faire une petite pause, le temps de fumer une cigarette, de parler un peu, j’étais charmé par la douceur de son regard et semblait apprécier la situation. Pause terminée, je lui fis prendre différentes poses devant moi, et rapidement, je ressentis qu’elle n’était pas à l’aise avec son corps, ce qu’elle me confirma immédiatement. De retour sur son canapé, nos bouches se retrouvèrent une nouvelle fois, et sans rien demander, se remit à mes genoux me prenant en bouche pour une seconde fois, avec le même résultat. Nos ébats terminèrent par des câlins calmes entrecoupés de baisers avec de jolies paroles… Le temps passait et la réalité reprenait le dessus. Sur le pas de la porte, un dernier baiser et je lui dis : « On continue ? » ce à quoi, elle me répondit « Oui », avec un regard à tomber à terre. De retour chez moi, nous continuions notre petit rituel, et professionnellement j’étais très occupé, nous avions prévu de nous revoir fin octobre dans d’autres circonstances. J’avais dû annuler par manque de temps et reporter à fin novembre, car je devais être à Paris pour le premier décembre. Je la sentais plus distante au téléphone, moins de présence en MP, mais bon elle avait une vie bien chargée elle aussi. Puis quelques jours, avant d’arriver à Paris, un long sms arriva : pour simplifier, j’habitais trop loin, j’étais trop vieux, nous n’étions pas du même monde, et qu’elle avait fait connaissance d’un homme très bien, avec une bonne situation, de son âge, bref une rupture unilatérale : elle avait trouvé « beaucoup mieux ». Pour finir ce chapitre, Nadia et moi sommes toujours amis, simplement amis !

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